• Sous l'impulsion de nombreux créateurs, les collants sont en passe de devenir un accessoire de mode à part entière. Ultra féminins ou warmy chic, ces derniers sont en effet de tous les looks, du néo parisien au preppy. Et si modèles opaques et transparents ont encore droit de cité sur les gambettes des citadines, seuls ceux faisant preuve d'un peu d'audace recevront l'aval des fashion gourous...

    Le dress code préconisé par Emmanuelle Alt dans le Vogue de juin/juillet - à savoir associer une paire de collants à ses looks printaniers - a beau ne pas avoir fait beaucoup d'émules parmi les modeuses, il en ira bien autrement à la rentrée. En effet, dès le mois de septembre, les collants devront devenir l'allié ultime de la silhouette afin de conférer à celle-ci un joli twist up-to-date. Dans l'univers de l'élasthanne tendance, on retiendra alors deux écoles, les semi-transparents fantaisie et les opaques texturés, au sein desquels il sera judicieux de piocher quelques modèles.

    Au travers de l'esprit boudoir du moment (remettant au goût du jour satin drapé et fine dentelle), les collants flirtent avec le thème de la lingerie, se faisant plus féminins et sophistiqués que jamais. Balenciaga ouvre le bal, avec ses bourgeoises chicissimes qui, en ayant soupé du futurisme, s'immergent dans une déferlante de pièces néo-classiques et ultra précieuses. Jetant leur dévolu sur de délicats collants en plumetis, elles confèrent à leurs atours hautement sophistiqués une touche de légèreté fragile des plus pertinentes.

    Parti pris plus marqué chez Christian Lacroix qui, osant les collants en dentelle, offre à ces derniers un rôle phare dans la composition de la silhouette. On retient que plus les collants sont glamour et graphiques, plus il faudra alléger le reste de la tenue afin de ne pas "vampiriser" celle-ci. On les mixera alors à des pièces sobres, masculines et racées, de manière à temporiser la sexyness inhérente à la dentelle.

    Attention cependant - sous prétexte que le collant fantaisie flotte dans l'air du temps - à ne pas shopper des modèles très Buren touch' (Erin Fetherston) ou surfant sur les réminiscences léopard. En effet, ceux-ci risquent fort de marginaliser le look de celles qui s'y adonneront.

    Les collants

    Plus faciles à vivre que leurs homologues en voile, les collants opaques jouent cette saison la carte de la cosyness racée. Et s'il est permis d'en porter des noirs intenses afin de pallier l'excès de couleurs de certaines tenues 80's ultra flashy, on préféra miser sur des modèles un rien moins conformistes.

    Dès lors, on apprécie la variation opérée par Karl Lagerfeld (Chanel) autour du collant blanc. Car si celui-ci est loin d'être évident à porter lorsqu'il se décline en élasthanne, il gagne quelques galons fashion lorsqu'il se voit tissé en laine duveteuse. On l'imagine alors fort bien réchauffer quelques-unes des mignardises russes imaginées par Antonio Marras ou remplacer les leggings au coeur des accumulations warmy signées Missoni.

    Frais, simples et joyful, les collants colorés de chez Marc By Marc Jacobs agrémentent quant à eux des looks hivernaux que la jeunesse new-yorkaise devrait adorer. Entre Gossip girl et inspirations sixties, ce genre de tenues est en effet appelé à être reproduit à l'infini, tant elles parviennent à allier pragmatisme et style.

    Plus conceptuels, les collants ton sur ton gris couvrant chastement le bas de la silhouette (Yves Saint Laurent) sont exclusivement réservés à celles qui sauront insuffler une aura sulfureuse à une tenue glaciale. Les autres s'abstiendront, de peur de prendre une dizaine d'années en moins de temps qu'il n'en faut pour se glisser dans une paire de collants...

    En guise de conclusion, on retiendra les points suivants :

    * On évite les couleurs de collants trop flashy : Véronique et Davina ne seront jamais au top de la tendance

    * Si l'on choisi de miser sur la dentelle, on fait light sur le reste de la tenue

    * Les collants aux teintes sourdes et automnales sont parfaits pour se la jouer Leighton Meester dans les frimas de l'Upper East Side

    * Les modèles en plumetis sont ceux qui, de par leur subtilité, iront apparemment avec tout

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  • Qu’y a-t-il sous les jupes des filles ? En été c’est simple : pas grand chose. Mais dès que le temps commence à fraîchir, il faut choisir son camp. Alors, bas ou collants ?

    Les collants, c’est la solution la plus facile. La plus facile à trouver d’abord, puisqu’il y en a de basiques dans tous les supermarchés, et des fantaisies de toutes les couleurs et les matières possibles dans les grands magasins. La plus facile aussi parce qu’on y est habituées depuis l’enfance (ah les souvenirs des collants en laine qui grattent et qui descendent, comme c’est émouvant … ou pas). Et puis, c’est le meilleur allié de la minijupe !

    Oui, mais les collants compriment le ventre. Pour peu qu’on soit un peu ballonnée, c’est l’enfer. Ils descendent, et bonne chance pour les remonter discrètement. Ils ne sont pas si sexy que ça, malgré les minijupes : au contraire, ils sont asexués, moulent le corps mais l’enferment. C’est le vêtement préféré de Superman et de Robin des Bois : c’est eux, vos icônes de style ?

    Et si on portait plutôt des bas, dans ce cas ? Les bas, qu’ils soient ou non autofixants, c’est la solution la plus agréable. Ça ne fait pas mal au ventre, ça reste bien en place, c’est l’idéal pour les grandes qui ne trouvent jamais leur taille en collant. Quand l’un des deux bas file, on peut toujours garder l’autre, au lieu d’être obligée de tout jeter. Et surtout, c’est une arme secrète de séduction, qui évoque instantanément Rita Hayworth ou Dita von Teese. Surtout s'ils sont à couture...

    Oui, mais c’est plus difficile. Il faut savoir choisir un porte-jaretelles, et comment le porter, parce que sinon ça peut se révéler un instrument de torture. Il faut savoir choisir les bas : plutôt voile que mousse, plus couvrant mais qui se contracte et « rétrécit » sur la jambe. Il faut surtout réussir à en trouver ! Les grands magasins en proposent des modèles, souvent chers. Sinon, on doit aller fouiller sur Internet*. Et de toute façon, il y a beaucoup moins de choix de modèles. Il faut aussi réussir à assumer le côté « fatal » des bas, pas forcément évident si on est une adepte de la culotte en coton. Il faut penser à porter un jupon en hiver, sous peine de se geler les cuisses. Et puis, il faut renoncer aux minijupes…

    Et vous, bas ou collants ?

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  • Anne-Marie Degas et Michelle Denis sont parvenues à pérenniser l'activité de la bonneterie Fourment grâce à la lingerie fine spécialisée

    Anne-Marie Degas et Michelle Denis, héritières de l'usine et du savoir-faire de la famille Fourment d'Ossey-les-Trois-Maisons, ont toujours tricoté des chaussettes et des bas traditionnels. Les doigts de fée ont repris l'affaire il y a dix ans maintenant, et en font d'ailleurs toujours commerce sur place, au 19 rue Linard-Hubert, à Ossey-les-Trois Maisons.

    Mais ce débouché n'étant pas suffisant, la lingerie fine spécialisée et quelques marchés de niche leur ont permis de faire perdurer leur activité. Entre les murs de cette usine créée en 1930, elles confectionnent, par exemple, sur commande, des collants en taille 7 pour habiller des jambes de 1,30 m ! Ou encore, dans un tout autre domaine, les deux associées tricotent également des filtres de piscine.

    Collants à destination fétichiste

    On leur demande aussi du sur-mesure, comme ces collants pour hommes à destination fétichiste. « Cela m'est égal, tant que nous avons du travail, peu importe l'utilisation… », commente Anne-Marie Degas, « Nos clients parisiens nous demandent des articles qui nécessitent une mise au point technique très pointue, mais c'est aussi ce qui est intéressant : parvenir à les satisfaire ! Les commandes se font souvent avec un

    décalage de six mois, il faut anticiper les saisons. » La réactivité est certainement le principal atout de ces deux associées.

    Elles travaillent de façon tout à fait traditionnelle. En effet, les multiples métiers dont elles ont hérité du grand-père Fourment leur permettent d'effectuer un grand nombre de tâches différentes. Anne-Marie Degas et Michelle Denis travaillent la matière première en blanc. Les teintures et la mise en forme sont faites à l'extérieur.

    À noter qu'il est tout à fait possible de leur rendre visite. La porte de leur usine est toujours ouverte pour accueillir les visiteurs qui trouveront, par la même occasion, des chaussettes de travail, de sport ou collants vendus au détail.

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  • La marque Dim, déjà reine des collants en tout genre, innove et cherche à créer... un collant écolo !

    Les amatrices de jupes et de robes le savent bien : les collants se filent très facilement et deviennent alors inutilisables. Il ne reste plus qu'à les jeter et à réinvestir dans une nouvelle paire.

    Dim travaillerait donc sur un collant recyclable. L'idée est simple : plutôt que de voir la vieille paire filée finir dans une poubelle, puis détruite, pourquoi ne pas la récupérer pour créer de nouveaux collants ?

    Si l'idée semble ingénieuse, elle est encore irréalisable. Les matières utilisées pour fabriquer les collants ne peuvent pas être recyclés. Il faut donc trouver de nouvelles matières capables d'être retransformées.

    De plus, des collants recyclables permettraient de moins gaspiller les ressources de la planète. Pour 1 kg de collants, 4 kg d'équivalent-pétrole sont nécessaires.

    Seulement, il faudra attendre au moins trois ans avant de pouvoir exhiber des « jambes écologiques ».

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  • Sous l'impulsion de nombreux créateurs, les collants sont en passe de devenir un accessoire de mode à part entière. Ultra féminins ou warmy chic, ces derniers sont en effet de tous les looks, du néo parisien au preppy. Et si modèles opaques et transparents ont encore droit de cité sur les gambettes des citadines, seuls ceux faisant preuve d'un peu d'audace recevront l'aval des fashion gourous...

    Le dress code préconisé par Emmanuelle Alt dans le Vogue de juin/juillet - à savoir associer une paire de collants à ses looks printaniers - a beau ne pas avoir fait beaucoup d'émules parmi les modeuses, il en ira bien autrement à la rentrée. En effet, dès le mois de septembre, les collants devront devenir l'allié ultime de la silhouette afin de conférer à celle-ci un joli twist up-to-date. Dans l'univers de l'élasthanne tendance, on retiendra alors deux écoles, les semi-transparents fantaisie et les opaques texturés, au sein desquels il sera judicieux de piocher quelques modèles.

    Au travers de l'esprit boudoir du moment (remettant au goût du jour satin drapé et fine dentelle), les collants flirtent avec le thème de la lingerie, se faisant plus féminins et sophistiqués que jamais. Balenciaga ouvre le bal, avec ses bourgeoises chicissimes qui, en ayant soupé du futurisme, s'immergent dans une déferlante de pièces néo-classiques et ultra précieuses. Jetant leur dévolu sur de délicats collants en plumetis, elles confèrent à leurs atours hautement sophistiqués une touche de légèreté fragile des plus pertinentes.

    Parti pris plus marqué chez Christian Lacroix qui, osant les collants en dentelle, offre à ces derniers un rôle phare dans la composition de la silhouette. On retient que plus les collants sont glamour et graphiques, plus il faudra alléger le reste de la tenue afin de ne pas "vampiriser" celle-ci. On les mixera alors à des pièces sobres, masculines et racées, de manière à temporiser la sexyness inhérente à la dentelle.

    Attention cependant - sous prétexte que le collant fantaisie flotte dans l'air du temps - à ne pas shopper des modèles très Buren touch' (Erin Fetherston) ou surfant sur les réminiscences léopard. En effet, ceux-ci risquent fort de marginaliser le look de celles qui s'y adonneront.

    Plus faciles à vivre que leurs homologues en voile, les collants opaques jouent cette saison la carte de la cosyness racée. Et s'il est permis d'en porter des noirs intenses afin de pallier l'excès de couleurs de certaines tenues 80's ultra flashy, on préféra miser sur des modèles un rien moins conformistes.

    Dès lors, on apprécie la variation opérée par Karl Lagerfeld (Chanel) autour du collant blanc. Car si celui-ci est loin d'être évident à porter lorsqu'il se décline en élasthanne, il gagne quelques galons fashion lorsqu'il se voit tissé en laine duveteuse. On l'imagine alors fort bien réchauffer quelques-unes des mignardises russes imaginées par Antonio Marras ou remplacer les leggings au coeur des accumulations warmy signées Missoni.

    Frais, simples et joyful, les collants colorés de chez Marc By Marc Jacobs agrémentent quant à eux des looks hivernaux que la jeunesse new-yorkaise devrait adorer. Entre Gossip girl et inspirations sixties, ce genre de tenues est en effet appelé à être reproduit à l'infini, tant elles parviennent à allier pragmatisme et style.

    Plus conceptuels, les collants ton sur ton gris couvrant chastement le bas de la silhouette (Yves Saint Laurent) sont exclusivement réservés à celles qui sauront insuffler une aura sulfureuse à une tenue glaciale. Les autres s'abstiendront, de peur de prendre une dizaine d'années en moins de temps qu'il n'en faut pour se glisser dans une paire de collants...

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  • La saison de l’hiver 2009-2010 se démarquera des précédentes en oubliant les gris et les noirs au profit d’une vague très colorée. Manteaux, pulls, robes… la joie de vivre est revenue dans nos armoires et s’étend à tous les accessoires. La preuve, avec le collant qui ose cette année les teintes vitaminées ! Une tendance joyeuse qu’il faut tout de même savoir maîtriser.

    Cette saison, notre garde-robe prend des allures d’arc-en-ciel. Et ce ne sont pas nos gambettes qui vont s’en plaindre. Avec cette avalanche de couleurs, elles font le plein de pep !

    Des couleurs et des imprimés différents selon la morphologie

    Vous avez le corps parfait, vous êtes grande et mince ? Vous avez donc le choix des collants. Monochromes, imprimés, rayures : ceci n’aura aucun effet négatif sur vous. De même pour la matière, l’épaisseur d’un collant en laine ne vous gênera pas. Chanceuse comme vous êtes, vous pouvez même vous permettre le collant à effet brillant qui vous servira de legging sous une blouse ou un gros pull.

    Si c’est de la hauteur qui vous manque, n’ayez pas peur des collants aux couleurs unies, elles ne vous feront aucun mal. Les collants de couleurs avec des rayures horizontales sont par contre à bannir car elles vous rétréciraient. A l’inverse, si vous souhaitez paraître plus grande, les rayures verticales seront vos meilleures amies.

    Vous êtes plutôt ronde, petite et marquée au niveau des cuisses ? Pas de panique, oubliez simplement les imprimés et les effets rayés et osez la couleur ! Sans aller vers les jaunes et les rouges flashy qui risqueraient de trop vous faire remarquer, le charme d’un bleu ou d’un vert profond porté sous une robe saura vous mettre en valeur. Par contre, le collant en laine est à exclure définitivement de votre garde robe.

    Si vous êtes grande mais avec des cuisses un peu fortes, jouez sur votre taille en l’accentuant avec un collant rayé à la verticale. Non seulement il vous donnera de la hauteur mais en plus il aura un effet amincissant. Tout le reste est possible : sous une robe, une jupe ou encore un long pull, les collants de couleur vous iront à ravir et rehausseront vos tenues basiques et monochromes un peu trop sombres.

    Collants : des couleurs oui, mais avec modération !

    Petite, grande, mince, plantureuse…quelles que soient votre taille et votre corpulence, le collant de couleur est un accessoire qu’il faut savoir manier avec justesse.

    Parfait pour donner de l’éclat aux vêtements un peu ternes, le collant de couleur doit être un plus pour votre tenue et non devenir votre tenue elle-même. Par exemple, une robe rouge portée avec un collant bleu risquerait de créer un choc des couleurs qui ne serait absolument pas adapté.

    La meilleure chose à faire est donc de porter un collant de couleur chaude avec un vêtement de couleur froide et inversement. Ainsi, on portera une robe rose avec un collant bleu marine et une robe rouge avec un collant blanc. Le choix du ton sur ton est bien entendu tout à fait possible.

    Pour les rayures il existe également des astuces. Si un collant est rayé, la tenue doit être unifiée. En effet, si vous mettez des rayures horizontales sur l’ensemble de votre look, c’est l’effet bagne assuré. On porte donc des rayures horizontales ou verticales de la taille que l’on souhaite à partir du moment où la tenue est unie. Dernière astuce : si une des couleurs des rayures rappelle celle de la tenue, c’est encore plus chic !

    Le choix des matières a un rapport direct avec votre morphologie. Si les plantureuses auront tout intérêt à éviter le collant en laine qui les "élargirait", les femmes sveltes pourront oser les collants flashy et brillants à la Véronique et Davina.

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  • La minijupe fête ses 45 ans. Si elle fit scandale à ses débuts, elle a su s’imposer et survivre aux aléas du temps et de la mode.

    Décriée, huée, parfois illégale, provocatrice, étendard du féminisme et objet de fantasme masculin, la minijupe fêtera bientôt son 45e anniversaire. Elle continue d’habiller les femmes et de révéler leurs jambes.

    On doit sa naissance à la jeune couturière anglaise Mary Quant. Elle porta la première « mini skirt » au début des années 60, ainsi baptisée en référence à sa voiture préférée. Si Suzanne Lenglen, joueuse de tennis, affichait déjà une jupe au-dessus du genou pendant les Jeux olympiques d’été de 1920 et si les années 1950 ont vu la jupe se raccourcir, la règle de 10 cm sous les fesses reste une révolution. Inaugurée par l’entourage de Mary Quant, la minijupe séduit peu à peu des célébrités, à l’instar du mannequin Twiggy. L’Hexagone la découvre dans la collection printemps-été 1965 du célèbre couturier André Courrèges qui avait lancé sa propre maison quatre ans plus tôt. Elle est aussitôt adoptée par les stars de l’époque : Françoise Hardy, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, vite imitées par une grande partie des jeunes Françaises. En 1966, 200.000 minijupes ont déjà été vendues en France.

    La grande controverse

    Malheureusement, quand les genoux prennent l’air, cela suscite quelques colères. Les parents y voient provocation et indécence. Les adolescentes y trouvent une forme de liberté et d’affirmation de leur féminité. Divers scandales opposent pro et anti-mini. Noëlle Noblecourt, présentatrice de l’émission Télé Dimanche sur l’ORTF, en fait les frais dès 1964. Elle est licenciée pour avoir découvert ses genoux sur le petit écran. En 1967, à la suite de 18 arrestations pour agression, le préfet de police de Paris s’adresse aux jeunes femmes : « Ne tentez pas le diable par votre tenue vestimentaire. » Cinq ans plus tard, sœur Fiorella, chargée de refouler les minijupes à l’entrée de la basilique Saint-Pierre de Rome fait une dépression nerveuse. Elle reconduisait chaque jour plus de  2.000 touristes.

    La minijupe s’inscrit dans le mouvement féministe entamé dès la fin des années 60. Reléguée au second plan par les jupes hippies des seventies, elle fait un grand retour, portée par des personnalités en vue dans les années 80 : le top-modèle Cindy Crawford ou la chanteuse Stéphanie de Monaco. Aujourd’hui elle a sa place dans toutes les garde-robes mais a perdu sa dimension symbolique et revendicatrice.

    “C’est la fonction qui fait le vêtement”

    Coqueline Courrèges, directrice de la maison de couture Courrèges, épouse de son fondateur André Courrèges, revient pour France-Soir sur les origines de la minijupe.

    « Qu’est-ce qu’un futur grand couturier ? En 1952 c’est un homme marié dont la femme porte talons hauts, jupe longue et serrée, une constante représentation qui ne peut pas faire grand-chose de son corps. Dans les années 1960 la femme a changé, elle est une mère de famille qui travaille, conduit une voiture et voyage en avion. La véritable révolution vient de l’ensemble pantalon qui apparaît en 1962, épouse pour la première fois la morphologie des jambes et ne gêne pas la pliure du genou. En un sens c’est de la tunique-pantalon que vient la minijupe. Et elle-même est née de la disparition des corsets et des soutiens-gorge. Le raccourcissement vient donc par les épaules… Car à la tunique succèdent les robes trapèze, à bretelles ou manches courtes. L’arrivée des collants permet de libérer encore les jambes et de passer au-dessus du genou sans peur de laisser voir porte-jarretelles ou petite culotte.

    C’est parce que Courrèges a compris que l’esthétique ne peut être distinguée de la dimension pratique du vêtement qu’il a créé des ensembles pantalon et des minijupes. Et c’est précisément de là que vient son succès. La plupart des autres couturiers ne raisonnaient pas alors en termes de fonctionnalité. Il faut remettre la couture dans un contexte plus général pour en comprendre les évolutions. Chaque vêtement est lié à une fonction, une culture, un pays, un âge ; une femme vivante en somme. »

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  • Le dernier Salon de la lingerie célébrait le retour des bas, jarretelles et corsets... Mais, en 1970, l'arrivée des collants fut une bénédiction pour les femmes libérées et signala la naissance d'un leader mondial: Dim, Dim, Dim...

    C'est la fête aux gambettes. Debout, couchées, assises, alanguies, sophistiquées, agressives, elles s'étalent sur les écrans, les affiches, les pages glacées des magazines. A pois, à carreaux, rouges, bleues, elles éclairent les rues et les bureaux. C'est leur fête, parce que les jambes ont acquis le droit de disposer d'elles-mêmes. Grâce à la minijupe, mais surtout à son inévitable corollaire: le collant. Une industrie est née de cette mode, si puissante qu'elle la garantit aujourd'hui contre l'offensive éclair de son seul péril: la maxirobe.

    En 1969, les femmes ont dit 165 millions de fois oui au collant. Au dernier trimestre de cette année-là, il avait déjà conquis 65% des jambes françaises. Il n'en avait conquis que 5% en 1966, après avoir connu sept années d'une existence quasi souterraine. C'est aujourd'hui la prise du pouvoir. Plus éclatante dans les villes (60 à 65% des porteuses de collants habitent Paris et les grandes villes de province) et chez les 15-35 ans (9 femmes sur 10 entre 15 et 25 ans, 6 femmes sur 10 entre 25 et 35 ans).

    Nulle victoire, après tout, n'est moins surprenante. «A l'âge électrique, écrit le sociologue canadien Marshall McLuhan, nous vivons, respirons et entendons de tout notre épiderme: il est normal que le vêtement devienne un prolongement de la peau.» Mais, surtout, pour les femmes, collant est devenu synonyme de liberté: «Quand on offre à la femme, constate le couturier Louis Féraud, de faire un seul geste au lieu de trente-six, de mettre un collant en un clin d'oeil, se débarrassant ainsi des rites infinis de l'opération jarretières, porte-jarretelles, gaine, culotte, bas, comment hésiterait-elle?»

    Elle n'hésite pas. Elle jette tout ce harnachement par-dessus les moulins. Le triomphe du collant n'est pas, malgré les apparences fort superficielles, un des chevaux de Troie de l'invasion érotique, mais un hommage rendu par le confort à la féminité. Au temps du jerk et des fauteuils bas, des gambades et des mille et une positions de la vie moderne et laborieuse, au temps du «time is money», la femme dit oui à sa propre satisfaction. La défense de sa pudeur se conjugue avec la jouissance de sa liberté. «Aujourd'hui, la valeur santé prime la valeur beauté», dit le sociologue Jean Stoetzel. Et la styliste Mia Fonssagrives: «Je m'habille d'abord pour moi, ensuite pour les hommes.»

    Le collant se vend trois fois plus cher que le bas. Mais il est extensible. Il épouse la jambe, lui donne une silhouette, une écriture. «Si commode. Tellement pratique. Tout terrain», répètent la plupart des femmes interrogées. Et les publicitaires de reprendre le refrain: «Changez de jambe comme vous changez de peau», «Sans pli comme la peau, sans poids comme la peau.»

    Ainsi conjugués, l'émancipation féminine, le fonctionnel et l'esthétique dansent un ballet bien réglé sous la houlette attendrie d'une industrie française qui - une fois n'est pas coutume - a joué ici les premiers rôles. Elle a vendu 80 millions de collants en 1968, et en prévoit 200 millions cette année, 300 ou plus en 1971. Et elle ne limite pas ses ambitions aux frontières de l'Hexagone: si cette bastille a été prise en France, le produit a fait le tour du monde des jambes.

    Le Robespierre de cette révolution de mousse et de Nylon - rendue d'abord célèbre sous le nom de Mitoufle - est un placide bonnetier du Nord, Antoine Verley, PDG de la Bonneterie de Tergnier, venu au collant par le pull et la chaussette. C'est lui qui fit un sous-vêtement de ce qui n'était encore qu'un survêtement, même aux Etats-Unis. Ses premières tentatives avaient été infructueuses. Mais, en 1965, il trouve son «Sésame, lève-toi»: la minijupe de Courrèges, encore plus raccourcie pour les besoins de la cause. Le mannequin ainsi dévêtu provoque des attroupements au bois de Boulogne, et sa photographie, tirée en affiches, attire des cohortes de regards dans les couloirs du métro. En quatre jours, M. Verley voit ses ventes de collants se multiplier par six.

    Depuis, les exégètes de la mode contemporaine se demandent gravement qui, de la minijupe ou du collant, fit irruption le premier. Une seule certitude: le bonheur de l'un fait la fortune de l'autre. Et aussi le bénéfice des industries chimiques. Depuis 1938, année où Du Pont de Nemours produisit du Nylon, première fibre entièrement synthétique à base de charbon, d'air et d'eau, les bas sont restés l'un des grands débouchés de la chimie appliquée. En fibres et en fils continus de polyester, la production de Rhodiaceta (du groupe Rhône-Poulenc), qui fournit la matière première de 80% des collants français, s'est accrue de 50% depuis leur apparition.

    Les mouliniers, qui tordent le fil sur bobines pour le rendre extensible avant de le livrer aux fabricants de collants, ne se plaignent pas non plus. «Il y a trois ans, en France, les mouliniers transformaient chaque mois 130 à 150 tonnes de fils de Nylon; maintenant, presque 500 tonnes», explique, à Lyon, Jean Poillot, délégué général du Syndicat français du moulinage.

    Mais la grande triomphatrice industrielle de l'autodétermination des jambes féminines, c'est la maille. «Le collant est la deuxième grande révolution qui secoue l'industrie du bas, rappelle Jacques Matalon, propriétaire des magasins Phantom, qui, derrière ses vitrines tout en jambes, compte les points entre bas et collants. Il y a vingt ans, le succès du bas sans couture avait fait envoyer à la casse tous les métiers de fabricants de bas.»

    Ceux-ci, avec timidité d'abord, puis avec sollicitude, se sont penchés sur le collant, nouvelle vedette de la culture de masse. Mitoufle, qui en fut l'inventeur, n'en est pas resté le maître. «La production de masse n'est pas notre affaire», dit, résigné, le propriétaire de la Bonneterie de Tergnier.

    Elle est, en revanche, celle de deux entreprises qui se sont adjugé près de 55% du marché français: Dim, créé il y a quinze ans par un vendeur de jus de fruits, Bernard Giberstein, qui, avec ses 11 usines de 3 500 employés, a hissé la France au deuxième rang mondial de la profession, et Colroy, l'entreprise «bas» du puissant groupe bonnetier troyen animé par Pierre Lévy. Ces deux grands ont continué avec le collant la bataille qu'ils se livraient déjà sur les bas.

    «Il y a trois ans, les collants les moins chers valaient de 10 à 12 F. Maintenant, à 5 F, nous avons étendu le marché», explique M. Giberstein, qui a été le premier à prendre le virage «pour toutes les bourses». Et à accélérer: depuis l'an dernier, son entreprise se consacre entièrement aux collants. Colroy a emboîté le pas plus tardivement. Mais il n'accélère pas moins. «Notre usine de Saint-Dié fabriquait 20% de collants en janvier 1969, 60% en juin, 80% en décembre», indique Hervé Gourio, le directeur général. Et sur 3 millions de jambes Scandale, également produites par Colroy, on compte 80% de collants.

    Le reste de la profession a suivi. Les deux grands sont talonnés par la famille Saltiel, de Saint-Quentin, dont la marque Le Bourget (20 millions de pièces par an) couvre environ 20% du marché; puis par Gerbe (7%), Exciting, qui appartient également au conglomérat Lévy, Sangêne, etc. Et les Français, après avoir répandu le collant dans le monde, sont maintenant concurrencés sur leur propre terrain par les Italiens et surtout les Allemands. Ceux-ci ont propulsé par-dessus le Rhin leur géant Schulte et Dieckhoff (bas Nur Die), n° 1 mondial du bas (50% de la production allemande), qui a passé un accord commercial avec Dim. Deux firmes plus agressives, déjà, s'installent dans l'Est pour fabriquer des collants: Elbeo et la Société Ergée, transfuge de l'Allemagne de l'Est, qui, ayant repris ses activités en Forêt-Noire avec 50 personnes en 1949, en emploie aujourd'hui 6 500.

    Pour mener cette bataille, les fabricants consacrent à leur budget de publicité des sommes allant de 4% (Dim) à 10% (Le Bourget) de leur chiffre d'affaires. Les arguments sont toujours les mêmes: confort, qualité technique et prix. Dernière trouvaille: pour leurs toutes dernières annonces de collants, certaines firmes montrent un visage en gros plan. La qualité de la tête supposant ainsi celle des jambes.

    Ces jambes resteront-elles fidèles au Mousse-Power? Couturiers et industriels le pensent, en dépit de la toute récente dégringolade des maxijupes vers le sol. «Il y a un autoérotisme du sous-vêtement, indépendant de la mode extérieure, qu'il ne faut pas négliger», affirme M. Stoetzel.

    La plupart des fabricants veulent même aller plus loin. Ils songent au body stocking, qui collera à la peau, de la plante des pieds au ras du cou. Cette fois, les industriels français sont allés chercher aux Etats-Unis leur modèle, inventé voilà cinq ans. Ils ne veulent pas se laisser prendre de court.

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  • Dès la rentrée, Dim et Minelli lancent le « cube colors », une boîte de huit paires de collants semi-opaques aux coloris électriques. Pour mettre de la couleur dans l'hiver... Du bleu, du menthe, du rose indien, du citron, de l’ultra Violet, ou encore du rouge acrylique, du gris éclair et du noir : le « cube colors » propose huit couleurs tendance « senventies » pour agrémenter les sandales d’hiver et leur hauts talons ou les bottes cuissardes. Disponible au prix de 20 €, le « cube colors » sera en exclusivité dans toutes les boutiques Dim et Minelli ainsi qu’aux Galeries Lafayette.

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  • Dans les collants, on générait presque autant d'emballage que de textile !

    C'est ce qu'ont montré des diagnostics, réalisés par l'Institut Français du Textile et de l'Habillement (IFTH) sur la gestion des déchets dans les entreprises textiles.

    Face à cette constatation, l'IFTH a mené, entre 1999 et 2000, en partenariat avec l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), une étude sur la réduction des emballages dans les secteurs collant-chaussant. Tous les acteurs des secteurs chaussant-collant sont concernés par les emballages : le producteur, le distributeur et le consommateur.

    La production française représentait, en 1998, 208 millions de paires de collants et mi-bas. Mais la consommation nationale est bien plus importante, compte tenu de l'importation massive dans ce secteur (53% dans le secteur collant/mi-bas par rapport à la consommation nationale).

    Quatre types d'emballages sont couramment discernés :

    L'emballage de vente ou emballage primaire, en contact avec le produit.

    Ces emballages font partie intégrante de l'offre du produit. Ils représentent, le plus souvent, un support commercial servant à attirer l'attention du consommateur et à décrire les informations se rapportant au produit.

    Ils sont générateurs de déchets chez le consommateur.

    Citons comme exemple, les boîtes cubiques, rectangulaires ou les étuis plats pour le conditionnement des collants.

    Déchets : 2860 tonnes

    L'emballage groupé ou emballage secondaire regroupant plusieurs articles conditionnés par un emballage primaire.

    Nous retrouvons dans cette catégorie, les displays pour collants ou encore les boxes de présentation dans les rayons des magasins.

    Ils sont générateurs de déchets chez le distributeur.

    Déchets : 970 tonnes

    L'emballage de transport ou emballage tertiaire servant à la manutention et au transport des articles.

    Citons, pour mémoire, les cartons d'expédition, les palettes en bois ou les films plastiques.

    Ils sont générateurs de déchets chez le distributeur.

    Déchets : 780 tonnes

    L'emballage de conditionnement des emballages primaires, secondaires et tertiaires, réceptionnés chez le fabricant.

    Nous retrouvons ici des cartons d'expédition, des palettes ou des films plastiques.

    Ils sont générateurs de déchets chez le fabricant.

    Déchets : 200 tonnes

    SOIT UN TOTAL DE 4810 TONNES DE DECHETS UNIQUEMENT POUR LES EMBALLAGES.

    Le poids des emballages est, par conséquent, très important compte tenu du volume d'articles vendus.

    Pour Info :

    Poids d'un collant : 20g - Poids de l'emballage : 16g

    Une paire de collant génère donc en moyenne plus de 16g d'emballage, soit 80% de son poids.

    Plus de 90% de ces emballages sont en carton.

    Ces emballages ont, évidemment, une répercussion sur le prix de revient des articles : l'entreprise achète ces emballages, puis paie pour les faire éliminer. Ils représentent en moyenne : 7% du prix de revient d'une paire de collants.

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