• Les Japonaises enlèvent …les collants

    L’industrie japonaise du collant connaît une grave crise. Ventes en perte de vitesse, désaffection généralisée de la part des gambettes nipponnes. A ce rythme là, il n’y aura plus que les cambrioleurs à utiliser des bas… comme masque bien entendu. Heureusement, deux top-modèles japonais ont décidé de sauver le collant. La fédération japonaise des fabricants de chaussettes et de bas vient de tirer la sonnette d’alarme. Il y a dix ans, c’étaient 700 millions de paires de collants qui sortaient, chaque année, des usines nipponnes. En 2005, les producteurs locaux n’ont tissé que 200 millions de paires. 2006 devrait confirmer cette baisse de 70% en une décennie. De la même manière, 1989, année de tous les records pour l’industrie, cette année-là, les petits bouts de nylon avaient représenté un marché de plus d’un milliard de yen ( 10 millions d’euros), pour ne plus être qu’un cinquième quinze ans plus tard.

    Enfin, les producteurs japonais, qui étaient il y a peu encore plus d’une cinquantaine, ne sont plus que vingt à officier. La faute à qui ? Bien entendu, les importations massives venues de Chine ont fortement touché la production nippone, mais pas seulement. Les professionnels du secteurs avancent une autre raison : la mode. Depuis le début des années 90, les collégiennes et les lycéennes ont pris l’habitude de ne jamais porter de collants. Elles portent souvent de longues chaussettes (Loose-sock). Devenues adultes, elles conservent cette habitude d'aller jambes nues, sonnant le glas des collants.

    Dans leur esprit, le collant est définitivement associé à leur mère ou à de vielles secrétaires. Autre facteur de mode, les pantalons tailles basses. Leur tendance à dévoiler nombrils et bas du dos n’incitent pas à porter des collants. Aucune des ces jeunes filles n’a envie de paraître sexy jusqu'à ce que s’affiche le gros élastique de ceinture typique des collants. Et un professionnel de déplorer que « cacher leur jambes est une chose qui ne les effleure même pas ! ». Mais les mentalités pourraient bientôt changer. Au mois de décembre dernier, deux starlettes, Yuri Ebihara et Moe Oshikiri, grandes prescriptrices de mode, ont lancé leur propre marque de collant. Elégamment baptisé f*ing motesto, la ligne propose une palette de collants unis mais rehaussés de strass et de petits dessins dans l’air du temps. Le succès a été immédiat, tous les magasins se sont retrouvés en rupture de stock en un rien de temps. La nouvelle collection des deux comparses, prévue pour le mois de mars, est attendue avec impatience par des millions de guiboles japonaises. L’industrie du collant reporte donc tous ses espoirs sur ce retour en grâce du bas nylon, jusqu'au printemps au moins…

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